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2ème DIMANCHE DE L'AVENT année C)

Mgr Stanislas JEZ

8 déc. 2024

L'Avent et la Renaissance de la Cathédrale Notre Dame de Paris

2ème Dimanche de l’Avent année C
La Ferté Imbault 2024

L’Eglise entre en Avent. Plus que jamais elle avance les yeux fixés sur Celui qui domine toute l’histoire humaine et lui donne un sens.
Dans l’Evangile du jour, on voit défiler solennellement les têtes couronnées de l’époque. Tibère, l’empereur, Ponce Pilate, le préfet, Hérode et Lysenias, les roitelets de la région, Anne et Caïphe, les pontifes, on a envie de sourire.
Jean Baptiste à coté fait pâle figure.
Mais après 2000 ans, Jean Baptiste est toujours fêté ; imité. Combien d’églises lui sont dédiées ;
Combien de statues élevées en son honneur, alors que les statues de Tibère lui-même croupissent dans de rares musées, rongées par le temps et l’indifférence générale.
Non, l’histoire en définitive n’appartient pas vraiment aux hommes : « Sire, l’avenir n’est à personne, l’avenir est à Dieu »disait Victor Hugo dans un ver célèbre.
Et si l’Evangile donne ce luxe de détails historiques pour situer l’action du Baptiste, c’est bien pour souligner que Dieu, par son Fils est entré dans l’histoire.
C’est Lui qui donne à l’histoire son fil conducteur, son orientation, son sens. Il fait de Son Fils, le Seigneur de l’histoire vers lequel tous les cœurs doivent converger !
Le Christ est l’Alpha, au départ de l’histoire. Il est l’Oméga, le but ultime. Il est le principe et la fin de l’univers (Ap.21,6).
Avant la venue de Jésus, l’histoire était en attente du Christ(St Augustin).
Avec la venue de Jésus, le monde devient un cosmos, c’est-à-dire un univers organisé, un monde orienté et un monde en construction, où, tout prend sens en s’ordonnant vers le Christ de la fin des temps, tête d’un immense corps enfin réunifié !
Dés lors pour le Christianisme le temps a une importance fondamentale, c’est en lui, que se déroule l’histoire du Salut qui a son apogée dans la plénitude des
temps, de l’Incarnation, mais atteint sa fin dans le retour glorieux du Fils de Dieu à la fin de temps, par cette longue marche de l’Eglise depuis sa venue jusqu’à la Parousie .J.P II
Ce nouvel Avent dépend de nous ! Dans notre orgueil, nous voulons prendre nous créature, la place du Seigneur ! C’est une révolte évidente ;
Car il y a quelqu’un qui chemine à nos côtés et qui nous soutient par chaque sacrement, chaque Messe, chaque fête, chaque Noël, chaque jubilée, le Christ.
Oui, le Christ derrière, le Christ devant, le Christ à nos côtés, le Christ partout, toute notre vie est baignée de sa merveilleuse présence !
Depuis que le Christ est entré dans l’histoire et dans notre histoire personnelle, il n’y a pas une minute de notre vie qui soit profane.
Chaque instant est christique et nous somme réceptifs à son action omniprésente, chaque seconde fabrique de l’éternel avec lui !!
Nous avons hélas toujours la possibilité d’oublier notre destination.
S’impose donc : une conversion et voilà que l’Eglise, comme Jean Baptiste, quitte à crier dans le désert, reprend les paroles du Précurseur, avec la même force, la même vigueur, voire la même rigueur : Réveillez-vous donc et convertissez-vous !
Encore faut-il se reconnaître pécheur ;
Reconnaissons que nous nous fabriquons une Foi sur mesure, rejetant un peu facilement la Foi millénaire de l’Eglise quand elle gène notre rationalisme comme la Virginité de Marie, la réalité de la présence eucharistique et même la Résurrection, base même de notre Foi ;
Nous rejetons la morale de l’Eglise, dès qu’elle nous gêne aux entournures !
Un fils de Dieu ne doit-il pas avoir des mœurs de Fils de Dieu ? Noblesse oblige !
Avec cette certitude que la Vierge de l’Immaculée Conception que nous allons fêter demain sera toujours pour nous, l’étoile qui guidera nos pas à la rencontre de son Fils. (JPII)
NOTRE DAME DE PARIS : LES LECONS DE L’INCENDIE
Avez-vous réfléchi sur la leçon que nous donne Notre Dame de Paris ?
Quand nous pleurions en regardant la flèche tomber dans les flammes, pouvions nous imaginer redécouvrir Notre Dame si peu de temps après ?
Elle a été bâtie en 107 ans et 5 ans après la revoilà plus belle que jamais.
C’est le symbole de toute notre vie chrétienne sous nos yeux. Bien sûr il y a des jours et des soirs où nous pleurons en regardant les flèches de nos vies s’effondrer dans les épreuves, mais, si nous changeons l’espoir en espérance, nous arrivons à la renaissance !
Nous sommes les héritiers d’un passé plus grand que nous tous, d’un passé qu’il nous faut transmettre et espérer.
Pour Notre Dame, c’est tout un peuple qui s’est mobilisé, le monde entier a donné de l’argent, des milliers d’artisans se sont engagés et la cathédrale est plus belle que jamais ! Partageons la joie et la fierté, admirons le miroir condensé du génie français. Cette restauration, je pense est un défi prophétique du renouveau du Christianisme, du renouveau de l’Eglise de France ; La cathédrale est devenue la métaphore de la nation dont s’est fait écho la retransmission par 80 pays du renouveau de la cathédrale.
Les idéologies morbides et destructrices n’ont pas prédominé.
L’homme s’est senti tout petit devant la grande porte de la cathédrale frappé avec la crosse de l’archevêque pour l’ouvrir lentement, avec la scène grandiose du Jugement Dernier au-dessus de la porte.
Quel contraste entre ces deux mondes – les jeux Olympiques, avec la parodie de la Dernière Scène et l’ouverture grandiose de la Cathédrale, ce qui est frappant juste avant la Fête de la Naissance du Christ-Noël, le jour de Marie, de l’Immaculée Conception, celle qui nous a donné le Christ.
Tout cela illustre la puissance de la Foi Catholique, mais aussi la tendresse de notre Mère ! Marie, la patronne de la France et de la cathédrale Notre Dame. Beaucoup ont souligné ce miracle, la statue entourée des débris de la Flèche est restée intouchable. Des cendres à la lumière, une seule leçon pour croire que rien n’est jamais perdu de toutes les épreuves.
Dieu peut faire une force de toute mort, Il peut en tirer la vie.
C’est la direction que nous indique le Christ par sa mort sur la Croix et sa Résurrection qui nous conduit dans la Gloire.
Oui, je le répète, la restauration est un défi prophétique du renouveau de l’Eglise malgré les manœuvres persfides du mal, de Satan
Je voudrai ajouter aussi que le ler Décembre , après quelques rencontres avec Mgr Chauvet, qui était le Recteur de la Cathédrale de l’époque , Monsieur Thomas MLYNARSKI, ambassadeur de Pologne et Monsieur DZIEDZICZAK, ministre, nous avons réussi a faire rénover dans la Cathédral, la chapelle St Germain à laquelle nous avons ajout le titre de NOTRE DAME DE CZESTOCHOWA, parmi d’autres chapelle dédiées à la Vierge de divers continents. C’était à l’occasion du 40ème anniversaire du pontificat du Pape Jean Paul II. On y a également déposé ses reliques dans cette cathédrale qui était déjà visitée

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