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3ème Dimanche de l'Avent

Mgr Stanislas JEZ

15 déc. 2024

La liturgie d'aujourd'hui nous invite à la joie

La liturgie d’aujourd’hui nous invite à la joie, dans ce monde très inquiet, qui perd ses repères et sombre souvent dans le pessimisme.
Alors comment parler de la joie ?
Et pourtant cette joie vient de l’annonce de la venue du Seigneur à laquelle nous nous préparons en veillant dans la prière ?
St Paul nous le rappelle dans sa lettre aux philippiens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toutes circonstances ; »
Dieu s’est fait homme en Jésus. Dieu s’est révélé en son Fils. Nous le célèbrerons à Noël. Mais cette fête s’approche et déjà nous nous réjouissons. C’est la lumière qui pointe : comme la délivrance de l’aube au petit matin, après la nuit comme l’écrit Bernanos.
Comme le dit l’oraison de ce jour « Notre joie est dirigées vers la joie d’un si grand mystère »
La joie chrétienne est donc bien particulière : elle nait de l’Amour de Dieu pour nous !
C’est une joie infinie qu’a bien décrites le romancier chrétien Georges Bernanos en disant : » La joie, non pas celle-là, instable, tantôt prodiguée, tantôt refusée, mais une autre joie plus sure, plus profonde, égale, incessante et pour ainsi dire, inexorable, pareille à une autre vie dans la vie, à la dilatation d’une nouvelle vie. »
La profondeur infinie de la joie chrétienne vient de la vie de Dieu en nous.
Plus encore, de la joie de Dieu en nous. C’est ce que nous dit le prophète Sophonie : le Seigneur ton Dieu est en toi !
Vous vous rendez compte ; Il aura en toi sa joie et son allégresse, Il ne renouvellera son amour, Il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête.
Ceci doit nous mettre dans une attitude fondamentale pour notre vie de chrétiens, c’est le seigneur qui vient à nous ; C’est lui qui, le premier, se réjouit de nous avant que nous ayons pu lui dire oui !
Si le Seigneur nous invite à prendre le chemin de la foi pour aller à sa rencontre, c’est pour manifester notre oui, mais Lui court à notre rencontre.
Le chemin est aussi escarpé, mais il est plein de la joie de la présence du Seigneur qui vient ;
Le chrétien est ainsi invité à vivre dans une joie à la mesure infinie des vertus de Foi, d’Espérance et de Charité.
- La Foi est la lumière de la Joie car, par elle, le Seigneur illumine notre intelligence
- - l’Espérance est l’ancre de la Joie, car elle est promesse de la venue du Seigneur
- - la Charité est le sourire, le rayonnement de la Joie car par la joie que nous mettons à faire le bien, le seigneur est manifesté dans nos vies.
La Joie chrétienne n’est donc pas une joie niaise.
Si st Paul invite, dans une telle joie, à n’être inquiets de rien, il ne nous invite pas moins à faire connaître à Dieu nos demandes !
On comprend alors que la joie chrétienne est à vivre autant dans l’exultation que dans la supplication, dans l’enthousiasme comme dans l’acception, dans le bonheur et la souffrance, à la Crèche comme à la Croix !
Et une joie chrétienne ainsi vécue porte de nombreux fruits : sérénité et paix qui gardent le cœur et l’intelligence dans le Christ Jésus, nous dit St Paul.
Aumône, justice, absence de violence et d’escroquerie, peut-on entendre dans l’appel à la conversion que fait St Jean Baptist !
Les premiers chrétiens ont reconnu en Marie, la figure de la fille de Sion qui éclate en cris de joie en présence de son Seigneur.
Marie, qui nous donne Jésus ! Avec elle, vivons dans la joie de Dieu ! la joie de la Foi, de l’Espérance, de la Charité, le joie de nous savoir aimés de Dieu, au point qu’il vient à nous dans la douceur de l’Enfant Jéus, un enfant qui court dans nos bras, pour nous embrasser et nous dire que nous sommes sa joie et qu’il aime !


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