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31ème Dimanche de l'Avent année C

Mgr Stanislas JEZ

Je suis plus grand que ton péché

31ème DIMANCHE ORDINAIRE ©

Festival de regards. Zachée monte sur un sycomore pour voir Jésus. Jésus lève les yeux pour voir Zachée ; Et, voyant ce qui se passe, les gens murmurent.
Tout Jéricho méprisait Zachée et la haïssait. Non seulement un publicain mais un chef de publicains! Un homme qui s’enrichit en pressurant les gens !
Aujourd’hui, on l’aurait mis dans la catégorie des « pas intéressants », des « peu fréquentables, des collabos, des corrompus «. Non il n’est pas gâté ce héros de l’Evangile du jour.
En plus, il n’a rien d’un sumo japonais de 200kg. Il a une taille d’avorton, ce qui n’arrange pas ses affaires. Petit moralement et petit physiquement !
Pour une fois qu’il ose se mêler à la foule pour apercevoir « le prophète » dont tout le monde parle Rester en arrière, c’est ne rien voir vu sa petite taille.
Aux Champs Elysées, lors des défilés, beaucoup grimpent sur des réverbères ! Lue, il a repéré beaucoup mieux, un sycomore !
Et Jésus le regarde. Jésus ne regarde pas comme tout le monde. Il voit ce que personne ne voit. Il le range dans la catégorie des très intéressants. Car Zachée est animé d’un désir passionné de voir Jésus, à tout prix, au risque de se casser le cou. Non, il n’est pas monté sur son perchoir uniquement par curiosité. Il n’y avait pas de caravane publicitaire précédant le Christ, ni de fanfare ou majorettes. Non, ce qu’il veut connaître, c’est cet homme étonnant, qui, dit-on, n’hésite pas à manger avec les publicains, qui pardonne aussi aux pécheurs.
Jésus lui dit : Descends vite ! Il descend et sans respirer il fait sa stupéfiante déclaration : » Je vais donner largement et réparer encore plus largement » ;
Et Jésus déclare » aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison.
Comment expliquer ce renversement soudain de Zachée, sinon par la découverte de la délicatesse et de la bonté sans bornes de Jésus. De son amour dont il nous montre que sa mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure.)
En le choisissant entre tous, en portant attention à ce voleur patenté, Jésus lui a révélé qu’il restait à ses yeux, non seulement fréquentable mais digne d’intérêt et capable de conversion.
Jésus, par sa prévenance exquise, lui disait : Je suis plus grand que ton péché. Je ne vois pas en toi seulement le pécheur, mais le fils d’Abraham, non, beaucoup mieux, le fils de Dieu que tu es capable de devenir.
Et Zachée ne peut qu’être bouleversé, comme le fut le Centurion de l’Evangile : Qui suis-je Seigneur pour tu daignes descendre chez moi ?
Et voilà que Zachée donne à Jésus l’occasion merveilleuse d’être Jésus, c’est-à-dire, Sauveur !
ésus réalise en effet pleinement sa mission de salut : Tu es sauvé Zachée. Je suis venu pour ça : sauver les hommes. Tu es ma raison d’être, à la limite. Grâce à des gens comme toi, je porte bien mon nom !
Et nous, serons-nous assez ces Zachées qui se laissent sauver par le Christ ?
Le Pape Saint Jean Paul II s’exclamait : Laissez Dieu être votre salut et votre bonheur !
Ce qui suppose que nous acceptions que Jésus entre dans notre vie personnelle, familiale, sociale, vienne déranger le confort, le bel agencement du salon de notre cœur.
Ce qui suppose que nous acceptions de nous reconnaître pécheurs, car alors, nous pourrons nous dire : S’il s’est occupé de Zachée, j’ai toutes mes chances.
Ce qui suppose surtout, qu’un jour ou l’autre, nous osions partir à sa recherche, découvrir son amour infini, pour, qu’à l’exemple de Zachée, s’opère en nous l’électrochoc qui nous conduira à la conversion, à la victoire avec Jésus, pour que nous puissions dire vraiment, Il est mon Seigneur, mon Sauveur, mon libérateur. Il est vraiment mon chemin, ma vérité, ma vie !

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