Mgr Stanislas JEZ
22 déc. 2024
En cette proximité de Noël, exultons déjà avec Marie et Joseph. Marie, l’Arche d’Alliance par excellence, porte le Verbe. Elle est emplie de Dieu.
- La raison d’être de Marie, sa vocation, c’est son fils, elle ne vit que pour le donner.
- Heureux ceux qui croient aux promesses divines
- Marie ne tarde pas ; Voici Noël. Donnes nous ton fils.
L’Eglise, dans sa liturgie, se réjouit d’abord, comme toute famille qui attend « un heureux évènement » et quel évènement ! la venue de Dieu sur terre !!!
Mais, elle se réjouit tout particulièrement en relisant l’Evangile de la Visitation qui est un mystère joyeux par excellence.
En cette proximité de Noël, l’Eglise exulte déjà avec Marie. Magnificat.
Avec Marie Christophe (porteuse du Christ), avec Marie Confiance !
Marie « Comment ai-je ce bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »
Marie, « porteuse de Jésus, va visiter sa cousine. Marie, porte-Christ, Marie Christophore, Marie Christophe !
Elle n’a qu’une hâte :non seulement apporter une aide utile à une femme âgée, enceinte, mais aussi lui amener son fils dont elle est actuellement le tabernacle vivant.
Et Elisabeth a conscience du cadeau, puisque, inspirée par l’Esprit, elle dit son étonnement de cette visite imméritée : » D’où me vient cet honneur ? »
Nous percevons alors la ocation toute particulière de Marie : porter le Christ, pour le donner au monde
On peut admirer à l’infini cette femme, choisie entre toutes parce qu’elle a eut cet honneur d’être la porteuse de Dieu, la donneuse de vie à Celui qui est la Vie !
N’oublions jamais que Marie n’a qu’un désir : porter son fils au monde. Sa raison d’être c’est Lui ;
On pourrait même dire que Marie apporte aussi avec elle tout le souffle de l’Esprit Saint. Il l’accompagne et s’engouffre dans son sillage d’amour et de lumière !
L’Evangile souligne combien Elisabeth, à la vue de Marie, est soudainement remplie de l’Esprit Saint.
Sans lui, comment aurait-elle pu deviner que Marie était la Mère du Seigneur ?
Les apôtres, à la Pentecôte, ont été préparés par Marie à l’irruption de l’Esprit ;
Marie, porteuse de Dieu – Marie, christophore
On pense alors à tant de femmes dans le monde, dont la vocation semble être celle de « porter ».
Porter les enfants, bien sûr, dans leur sein et sur leurs bras.
Mais on pense surtout à toutes ces femmes qui sont comme Marie, » porteuses » du Christ.
- Femmes portant l’Hostie aux malade et qui connaissent pendant leurs parcours, comme Marie, un cœur à cœur silencieux avec ce Jésus qui est dans leurs mains.
- Femmes portant un petit handicapé, icône du Christ souffrant. Mounier disait à sa femme : Soigne bien notre fille, c’est notre Christ à la maison »
- Femmes catéchètes, portant le Christ à des enfants qui le connaissent si peu en famille !
- Infirmières, éducatrice spécialisée, portant si souvent ces enfants malades, petits Christ blessés
- Femmes généreuses, porteuses d’amour (or, l’amour c’est Dieu) pour tous les souffrants de leur voisinage
Marie Confianvédce
« Bienheureuse toi qui a crû en l’accomplissement des paroles du Seigneur «
Voici bien la première béatitude : le Christ le dira clairement à Thomas « Heureux ceux qui ont crû sans avoir vu »
Mais il l’avait déjà exprimé devant la foule qui lui annonçait l’arrivée de sa mère : Qui est ma mère, qui sont mes frères, sinon ceux qui croient en ma parole et la mettent en pratique.
Ce qui voulait signifier que le plus grand mérite de Notre Dame, était moins de l’avoir mis au monde que d’avoir fait si parfaitement la volonté de Dieu.
Non, Dieu n’a pas déroulé devant sa mère le tapis rouge de la facilité. Elle a connu plus que quiconque l’épreuve de la Foi. Elle n’a pas pu ne pas connaître ces nuits du doute que l’on retrouve dans la vie des plus grands mystiques.
La mise à l’épreuve de sa foi a commencé à l’Annonciation : On pourrait citer tous ces évènements qui sont intervenus dans sa vie, jusqu’au pied de la croix. Et pourtant, elle a cru, elle a fait à Dieu une confiance éperdue.
- Heureux donc toutes celles et tous ceux qui dans la suite des temps croiront aux promesses divines.
- Heureuse Elisabeth qui a cru, elle aussi, que Dieu lui donnerait un enfant en dépit de sa stérilité. Zacharie, son mari a douté. Il a vu ce qu’il lui en a couté : la perte de la parole
- Heureux tous ceux qui, par la suite, croiront que l’Evangile n’est pas du pipeau
- Heureux ceux qui croient qu’ils reçoivent réellement Jésus dans leur cœur, à chaque Eucharistie
- Heureux ceux qui adhèrent sans interminables controverses, à l’humble crédo du symbole des apôtres
- Heureux ceux qui croient au bébé de la crèche, mais surtout au Ressuscité, vivant dans sont Eglise comme dans l’Eternité
- Heureux ceux qui croient aux grâces du Noël qui vient mais aussi au grand Noel de la fin des temps