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4ème Dimanche Ordinaire (A)

Mgr Stanislas JE

29 janv. 2023

Il y a des mots qui font l’unanimité, » Bonheur » est au nombre de ceux-là !

4ème Dimanche Ordinaire (A)
Frères et Sœurs, Amis en Christ !
Il y a des mots qui font l’unanimité, » Bonheur » est au nombre de ceux-là !
La simple évocation de ce mot fait vibrer chaque être au plus profond de sa sensibilité. Témoins en sont les vœux de bonheur que nous échangeons lors des évènements importants de notre existence.
Jésus aussi depuis la montagne qu’il vient de gravir, indique à la foule le chemin qui conduit au vrai bonheur, celui qu’on ne peut pas acheter aux soldes des plaisirs bon marché.
C’est avec les yeux du cœur qu’il nous faut revoir cette scène !
Une foule entoure Jésus, des hommes et des femmes, des gens qui souffrent de toutes sortes de tourments… Ils sont en attente d’une parole, d’un geste qui puisse leur donner réconfort et espérance.
Jésus est celui qui s’assied, qui prend son temps, qui regarde avec amour les prostrés, les écrasés, les découragés.
Attitude si simple, si humaine, qu’elle proclame par elle seule toute la beauté de Dieu. Ses yeux sont remplis de larmes de compassion pour toute cette humanité au bord du désespoir.
A tous ces blessés de la vie ou de l’amour, à tous ceux qui aspirent à la justice et à la paix, à tous ceux qui subissent la violence, à tous ceux qui sont crucifiés par la maladie, Jésus veut parler.
A tous ceux qui croyaient que le bonheur n’était pas fait pour eux, Jésus leur dit : »vous pouvez être heureux dès maintenant »
La joie véritable que Jésus veut nous proposer est une conquête qui ne s’obtient pas sans une lutte longue et difficile.
Mais le Christ possède le secret de la victoire !!!
Les Béatitudes commencent par « Heureux les pauvres de cœur » !
Les pauvres dont il s’agit ici sont les pauvres en avoir, en pouvoir et en savoir. Mais aussi les riches qui n’ont pas enfermé leur cœur dans le coffre de leur banque.
Etre pauvres consiste à pratiquer l’humilité, aux orgueilleux le Royaume de la terre, aux pauvres, le Royaume des cieux.
- Heureux les doux ! les doux ne sont pas pour autant les mous. Ils ont le courage de dire non à la fatalité, non à la violence, non au racisme Ils témoignent de la force invincible de l’amour, sans imposer leurs idées. Leur main ne se ferme pas en un poing, mais elle cherche la main du frère pour lui apporter la douceur du cœur.
- Heureux ceux qui pleurent ! Les affligés, ce ne sont pas les pleurnichards, mais ceux qui savent qu’il faut « semer dans les larmes pour moissonner dans la joie. »
Pourquoi les larmes ? Je n’ai pas de réponse à cette question ! Je sais seulement, qu’arrivé devant la tombe de son ami Lazare, Jésus pleura Je pense qu’il est possible de sortir grandi par l’épreuve ! Terrassé par la maladie à l’âge de 23 ans, Sébastien me confiait des larmes dans les yeux : à travers ma souffrance, j’ai découvert ce qui est essentiel dans la vie !
- Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. La faim de justice commence pour notre humanité, avec la faim de pain pour tous. Oui, heureux ceux qui se battent pour que tous les enfants de la terre, à commencer par les plus pauvres, puissent manger à satiété, sans qu’il soit nécessaire aux affamés de se mettre à genoux pour implorer les repus que nous sommes. Mais, heureux aussi les sentinelles de l’Evangile ». Ils font de l’Eglise un lieu de justice et de liberté afin que l’humanité toute entière renaisse à l’Espérance.
- Heureux les miséricordieux. Même s’il est blessé au plus profond de lui-même, heureux celui qui sait chasser l’amertume de son cœur et qui ouvre toujours un avenir à son frères. Le miséricordieux crée de l’amour pour réparer le péché. Dans ma vie j’ai été le témoin (privilégié) de pardons donnés et accueillis. Du pur bonheur !
- Heureux les cœurs purs ! Tricher avec les autres et avec soi-même , aimer être vu, admiré, écouté, nous éloigne le plus du cœur de Dieu. Ne vivre que d’amour vrai, quelle joie incomparable.
- Heureux les artisans de paix. Les pacifistes ne sont pas les désarmés qui laissent faire sans broncher. Ce sont les sentinelles vigilantes qui se mobilisent contre le malheur des malheurs qu’est la guerre entres nations, les familles et envers soi-même !
- Heureux les persécutés, proclame la huitième et dernière béatitude. Les persécutés ne sont pas des moutons à tondre, mais des femmes et des hommes qui ne trahissent pas dans l’adversité et qui restent fidèles aux valeurs de l’Evangile, même la corde au cou, ou les fusils braqués sur eux.
Voilà le bonheur que Jésus nous propose. Il n’est pas inaccessible et réservé à une élite ou à une poignée de héros. Laissons-nous simplement pénétrer par les béatitudes.
Relisez les, récitez les comme le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie » ou le « magnificat » !
Bénissons le Seigneur de pouvoir nous approcher de Lui tous les jours, de poser notre main dans la sienne.
Restez pour moi un « perce neige » annonçant le printemps des Béatitudes

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