Mgr Stanislas JEZ
15 janv. 2023
Quelle est la signification du geste de Jésus de se plonger dans les eaux du Jourdain
n groupe de chrétiens de l’Eglise des catacombes en Chine se réunissait clandestinement dans une chapelle pour participer à l’Eucharistie.
La Messe commençait et subitement un soldat armé est entré dans la chapelle. En le voyant les fidèles ont commencé à paniquer.
Il y eut d’abord un grand silence musclé, ensuite, très bouleversés, les gens ont commencé à chuchoter entre eux.
Le prêtre qui était en train de célébrer la Sainte Messe, a remarqué le soldat et il a pris conscience de la situation mais il a constaté que le soldat lui souriait et en plus qu’il faisait un grand signe de croix.
Le célébrant a souri lui aussi et son sourire a tranquillisé l’assemblée et il a poursuivi la célébration de la Messe !
Le signe de croix qu’a fait le soldat à témoigné qu’il était catholique.
C’est ce signe que font ceux qui confessent leur Foi en Jésus Christ, notamment quand nous entrons dans une église.
Le signe de croix, avec l’eau bénite Jusqu’à la pandémie, nous rappelle le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain, l’eau nous rappelle notre propre baptême grâce auquel nous sommes devenus les membres de cette grande famille qu’est l’Eglise.
Il nous rappelle qu’au moment où nous entrons dans l’église, notre cœur, nos pensées doivent se tourner vers Dieu !
Le signe de croix doit nous aider à nous libérer du monde extérieur.
Le baptême de Jean était comme une purification. De même quand nous traçons le signe de la croix et que nous prions en entrant à l’église c’est le signe de notre purification ;
Le signe de croix nous rappelle que Jésus est mort sur la croix aussi bien pour les justes que pour les pécheurs.
Il nous rappelle que nous entrons dans l’église pour offrir à Dieu le sacrifice du Christ, la Sainte Messe. Le signe de croix nous rappelle et nous renouvelle dans notre Foi en la Sainte Trinité : Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit. Car la Sainte Trinité était présente au moment du baptême du Christ, comme nous venons de le lire dans l’Evangile.
La Très Sainte Trinité est présente de façon spéciale au cours de chaque Messe. Ste Sœur Faustine dans ses visions au cours de la Sainte Messe, voyait toutes les créatures du ciel, les anges, les saints, les membres de sa communauté, de sa famille qui l’avaient précédée dans la maison du Père.
Le signe de croix symbolise aussi la consécration de notre vie au service de Dieu et des autres.
C’est une confession simple, belle et très parlante de notre Foi.
Par ce signe nous donnons le témoignage que nous sommes chrétiens, confesseurs du Christ !
Généralement nous faisons ce signe en quittant l’Eglise en demandant que ce signe, après la rencontre eucharistique, fortifie notre Foi, appuyée, soutenue par la Parole de Dieu et confortée par son corps, nourriture des pèlerins en marche vers l’éternité.
La richesse spirituelle qui se cache dans le signe de croix devrait nous encourager à l’accomplir d’une façon belle, digne et pleinement consciente.
Plusieurs prêtres qui travaillaient dans la paroisse natale du Pape St Jean Paul II, à Wadowice nous ont donné leur témoignage : Chaque fois que St Jean Paul II a rendu visite dans l’église de son baptême, que ce soit en tant que séminariste, prêtre, cardinal et enfin pape, il s’est agenouillé devant le baptistère où il avait été baptisé, l’a embrassé et a prié longuement.
Surement il remerciait Dieu pour la grâce de son Baptême.
Evoquons à cette occasion le moment de notre Baptême, quand dans leur bras, nos parents, nous ont amené à l’église et ont demandé le baptême en notre nom.
Connaissons-nous l’église où nous avons été baptisés ? Est-ce que quand nous nous rendons dans cette église, nous nous arrêtons devant le baptistère et commémorons l’anniversaire de notre baptême qui nous a fait devenir enfants de Dieu, membres de cette grande famille qui est l’Eglise ?
Et surtout, noblesse oblige, en tant que fils et filles de Dieu, nous vivons le trésor de notre Foi que nous transmettons en héritage à nos enfants et petits-enfants.
A chacun de nous, au moment de notre baptême, Dieu a dit les mêmes paroles qu’au Christ : » Toi, tu es mon fils bien aimé, en toi je trouve ma joie »
Renouvelons aujourd’hui les promesses de notre Baptême que nos parents ont prononcé en notre nom pour que nous puissions entendre : tu es mon fils bien aimé »
Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Mc 16,16)
J’étais un jeune prêtre, vicaire dans une paroisse dans la banlieue d’une grande ville. C’était encore du temps du communisme en Pologne.
Après la fête de Noël les prêtres ont commencé les visites pastorales qui consistaient à rencontrer, prier et bénir les familles et les maisons.
La plupart des familles attendaient le prêtre et le recevaient. Mais dans cette paroisse il y avait un quartier où la plupart des gens n’ouvraient pas la porte. C’était le quartier de la police et des militaires.
Aussi j’ai été très étonné quand la famille d’un lieutenant m’a reçu. A la maison il y avait la mère et sa fille de 16 ans qui n’était pas baptisée.
La mère a commencé à parler du baptême de sa fille qui avait l’air d’être intéressée. J’ai dit à la fille que la contacterai par ses camarades de classe.
Mais un jour je l’ai rencontrée dans la rue et elle m’a dit tout de suite, apeurée. Il ne faut pas vous arrêter près de moi. Quand mon père a appris que je voulais être baptisée, il m’a frappée et menacée. Et je me suis dit : est ce que ce geste insignifiant selon lui est si dangereux pour sa fille ? et je me suis dit : ce geste, c’est l’essentiel, c’est une nouvelle naissance et d’ailleurs Jésus a dit : Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Mc 16,16)